Un partout, la balle au centre

Tuyaux percés

Gonflée, la réaction du Directeur du « grand quotidien sportif », qui se permet de nous administrer, via une interview dans Les Echos¹, une authentique leçon de lancement de journaux. Ce Monsieur, tout à fait respectable au demeurant, et qui n’a pas créé un seul journal de sa vie (nous avons lancé pour notre part plus d’une soixantaine d’Entreprendre, à Célébrité magazine en passant par Le Foot) nous indique sans sourciller le bon chemin pour leur arriver à la cheville. Je le cite : « Pour nous concurrencer, il faut faire un bon journal » (sic). Merci du conseil. Je transmets de suite à notre rédaction. Plus loin, en bouquet final,de poursuivre : « Ce métier demande de l’énergie et de la créativité tous les jours. La presse est un marché moral où le travail est récompensé sur la durée.» (sic) Merci, encore une fois merci, Monsieur le Directeur, de nous faire comprendre comment on réussit un nouveau journal. Nous allons suivre vos tuyaux à la lettre. Le seul problème, c’est que ce sont les lecteurs et uniquement les lecteurs, qui décideront. Et c’est très bien ainsi. Un discours à double détente, car pendant le même temps, ses équipes sur le terrain ne se privent pas d’exercer la pression sur les kiosques, pour qu’ils mettent Le Quotidien du Foot derrière le comptoir. A Paris (Gare Montparnasse, certains Relays, rue Jeanne d’Arc,…), les exemples se multiplient. Dieu merci, nombre de kiosquiers sont de vrais professionnels, soucieux de bien faire leur métier. Merci à eux, c’est grâce au réseau NMPP que Le Quotidien du Foot est, et sera un succès. Ce match n’est pas gagné d’avance, nous le savons, mais nous avons marqué un but. En sport comme en presse, il n’est jamais conseillé de snober un concurrent.
Robert Lafont
¹ Interview de François Moriniere du 22/10/2009